mieuxvivreàlinas

Stationnement abusif

Lundi 28 décembre 2009

 Allant faire mes courses et voulant prendre ma voiture, quelle ne fut pas ma surprise cet après-midi à 18h30 de voir sur le pare brise de ma Saab, bien  garée devant chez moi un beau PV dressé par la Police Municipale.

Interloqué,  je vise une autre voiture derrière la mienne,  garée sur le trottoir mais sans  PV sur le pare brise . L'article R 417-9 du code de la route  fixe pourtant à cet effet les cas de stationnement gênant. Il est bien interdit de stationner sur les trottoirs.

Au dernier conseil municipal, l'opposition avait soulevé la question d'une verbalisation  "à la tête du client" selon qu'une auto était garée de telle ou telle façon sur le trottoir, sur tel ou tel trottoir,  celle-ci pouvait après appréciation de la PM se voir verbalisée ou pas. " A Linas, pour la répression  il n'y a aucune égalité entre les citoyens " s’était insurgé M Chiquet de l’opposition. " Pour la même infraction, les uns seront verbalisés, les autres pas ". 

Monsieur Pelletant lui avait répondu que dés l'instant, par exemple, qu'une poussette pouvait passer, on ne voyait pas pourquoi on verbaliserait. Oui mais... Si deux poussettes plus trois piétons plus deux fauteuils roulants  ... C'est pour éviter ce genre de généralités que la loi à cet égard  est stricte. " Les trottoirs sont faits à l'usage exclusif des piétons " . … article R 417-9 du code de la route. et il appartient à l'autorité investie du pouvoir de police de faire respecter cette loi.

 Le Maire de Linas ne devait-il pas de ce fait le rappeler ? La loi  étant la même pour tout le monde, comment pouvait- il en public, discuter sur son application au cas par cas à moins de faire voter un arrêté spécifiant ces particularités.

Au demeurant, avec cette affaire de PV ,  Monsieur Chiquet ne soulevait-il pas une question délicate ?  Il semble bien que  le Maire et Madame garent leurs voitures et Motos sur le vaste trottoir* devant chez eux . Est ce pour cela ( ne respectant pas la loi ) que  le Maire ergotait au conseil et de trouver que les piétons n'avaient tout de même pas tous les droits sur les édifices prévus exclusivement à leur usage? Dans ces conditions, comment les linois peuvent-ils respecter les lois si notre  Maire, pour à priori son seul bon usage,  semble remettre  en cause  ce pour quoi il a été élu : être le garant que la liberté , les droits et la sécurité de chacun soient garantis de manière effective et équitables. Une repression à deux vitesse à Linas , c’est ce que l’opposition voulait  dénoncer,  mettant ainsi le Maire dans l’embarras.

 Pour moi, n'étant ni Maire ni chef de la PM et de plus n’étant pas plus garé sur les trottoirs, j’ai pris ce PV plein pot, mon cadeau du pére Noël . Penché sur le double feuillet, je lis à la case " nature de la contravention".

"stationnement abusif d'un véhicule, de plus de 7 jours consécutifs sur la voie publique " suivi de "Art 417-12 du code de la route  (le m^me que pour la voiture sans pv garée derrière moi et empêchant tout piéton de circuler ...Damned !!)

La question qui se pose à tout propiétaire déplaçant sa voiture régulièrement et se garant régulièrement devant chez lui grâce aux places disponibles (c'est mon cas) : Comment la PM peut-elle décider que votre voiture est une voiture ventouse.

Monsieur Degas, adjoint au maire à la sécurité a répondu a cette question lors du dernier conseil municipal : " Premier point, les gens appellent pour signaler un véhicule ventouse, deuxième point la PM arrive et marque un trait à la bombe sur la roue du véhicule et sur la chaussée. Gràce a ce repére  Si 7 jours plus tard le véhicule n'a en effet pas bougé, on verbalise..."Mesure correcte et pleine de bon sens et ceci pour éviter les délations abusives liées aux querelles  de voisinage et les abus de pouvoir des autorités en place. De plus,  aurait pu rajouter Monsieur Degas :" la police Municipale doit engager le dialogue avant de sanctionner. On recherchera tant que faire se peut le propriétaire pour l’avertir. La police municipale est avant tout une police de proximité , de prévention et doit toujours rester en contact avec les citoyens."

 Premier point, le signalement. Dans mon cas c’est pas bien compliqué car n’habitant pas un paté d'immeuble, un voisin que je connais bien et qui me connaît  bien aurait jugé que j'avais toujours de la chance de trouver une place devant chez moi et en aurait pris ombrage. ( nous ne sommes que  4 voisins). 

Dring ! allo la PM ... Voilà, y a une Saab, qu'elle est toujours garée, c'est louche depuis plus de 7 jours..." sauriez-vous le nom du propriétaire... "Euh non ! " . Votre nom s'il vous plait." euh ben,  Monsieur ou madame X, mais surtout vous ne  lui dites pas que c’est moi".  (ben voyons)  «  vous inquiétez pas, on va vérifier et envoyer une équipe sur place ». Clac,  le voisin  raccroche, il a fait son devoir de faux voisin, et il n'osera sûrement pas venir  à la prochaine fête des  voisins (on le comprend) entendu qu'il vous connaît puisqu’il vous voit pratiquement tous les deux jours prendre la fameuse Saab. Des voisins comme cela je n'en ai pas. Rue Montvinet, quand chacun a quelque chose à dire, il vient en discuter. D’abord par ce que ça crée du lien social ensuite parce qu'ils ne sont pas comme ça ... mes voisins: ce sont de vrais voisins, directs franc du collier  sur lesquels on peut compter.  N'étant pas détective, je laisse  à la PM le nom  de cet énergumène qui s'amuse qu'a m'enquiquiner.

Donc, aprés le coup de fil de "signalement" il faut imaginer la PM* arrivant rue Montvinet devant le 29. La voiture municipale se gare. Deux hommes sortent du véhicule suivi d'une jeune femme. Pratiquement tous les effectifs  sont sur place. C'est une affaire sérieuse.

Ils tournent autour du véhicule en remisant leur attirail accroché à leur ceinture, matraque, gants, carnets de PV.  Au préalable, ils auront sonné à ma porte pour s’encquérir du propriétaire et démêler l’affaire à l’amiable. Personne ne venant leur ouvrir, le Brigadier va alors ouvrir le coffre de son véhicule, en sort une Bombe qu'il agite,  se baisse sur la roue avant de la Saab et commence à dessiner un trait jaune sur la jante du véhicule, trait qu'il fait déborder sur la chaussée. Ses collègues le regardent faire d'un air affectueux. Un véritable travail d'artiste.  Derrière eux, remontant la rue Montvinet, une femme poussant un landaut, un enfant marchant à ses cotés, contourne la voiture garée sur le trottoir et qui lui barre le chemin, s'engage sur la route avec sa marmaille:  à ce moment un véhicule remontant à fond la rue Montvinet frôle la petite famille .Rien de plus normal. C’est depuis 20 ans ce qui arrive tous les jours, rue Montvinet.

Le stationnement de la saab étant bien marqué, nos gentils policiers remontent dans leur voiture avec le sentiment du devoir accompli : à juste titre, ils ont respecté point par point la procédure. La mère,  son enfant et la poussette ont regagné le trottoir après une grosse sueur froide.

Retour à la réalité .

Je fais le tour de ma voiture me penche sur les jantes et m'interroge :  comment entre hier soir date à laquelle j'ai pris mon auto  et aujourd'hui 14h30 date du PV,  sept jours sont passés. Je cherche le trait jaune partout :sur le sol, sur les jantes,  pas de trait. Les policiers ont - ils sonné chez moi ?J’interroge ma femme, ma fille, personne n’a sonné. Pourtant j'ai toujours en main ce justificatif de contravention daté du 28 décembre "stationnement abusif d'un véhicule, de plus de 7 jours consécutif". Sans bénéfice du doute je suis bien la victime d’une répression sans discussion.  7 jours, 28 décembre.... 
 

*La largeur du trottoir devant la maison de Monsieur Pelletant est exessive et vient  gêner la circulation des cars,  car ce trottoir forme un virage dangereux. Dernièrement un car a parait il,  mal négocié ce virage et emboutie la voiture de Madame Pelletant garée sur le fameux trottoir.

PM * (police municipale) . Je raconterai la façon dont la PM est bien intervenue  dans la cadre d'une violation de propriété privée.  Les cambrioleurs s'en prennent aux biens des personnes en plein jour.

 

 

 

Grande enquête publique.

Nous avons tous reçu  le questionnaire annuel de la municipalité, appelé pompeusement  "grande enquête publique". Tout le monde l'aura compris,  ce questionnaire n'a rien évidemment d'une enquête qui elle doit être soumise à des règles strictes.

Pour qu’il y ait une enquête publique, il faut une commission d’enquête neutre chargée d’enquêter, de traiter, d’interpréter, de croiser et de publier les résultats. Or à la Mairie de Linas,  il n’y a pas de commission neutre, simplement des gens qui font le tri comme une ménagère. Ils font le tri d’une enquête anonyme ou chacun est libre de retourner autant d'exemplaires de ce questionnaire qu'il pourrait s'en procurer.

C'est justement pour éviter ce genre de tricherie entre autres qu'un bon questionnaire publique ne doit pas être anonyme mais doit s’adresser à des personnes qui doivent décliner, leur sexe, age, profession. On ne peut comprendre les jugements qu’au travers de ces caractéristiques signalitiques.

De plus le questionnaire doit se faire sur un petit échantillon différent de celui de l'enquête, pour ne pas "gâcher" des contacts bien identifiés avant de passer à la phase d'administration. C'est une phase clé car rien ne peut remplacer la réalité du terrain. La qualité du traitement des données et des résultats en dépend.  

A Linas, force est de constater que nous sommes loin de toutes ces règles  avec le questionnaire municipal. Ce questionnaire inefficace et dangereux à qui la Mairie peut faire dire ce qu'elle veut, qui ne sera pas rempli par une majorité de familles et que l'anonymat rend insincère. Alors pourquoi le Maire la mairie aurait elle mis en place depuis plus de dix ans ce système de questionnaire bidon? Pour déclarer qu'au travers une "démocratie en action", elle pourrait justifier les pires décisions du maire sur les questions "d'actualités" que ce dernier veut faire passer ? On caresse l'opinion dans le sens du poil, on lui fait croire que son avis compte. On pourrait alors affirmer sans risques que c'est de la manipulation d'opinion caractérisée, non?

A l'évidence, ce type de questionnaires peut être une aubaine pour ceux qui veulent manipuler l'opinion en sachant que celle-ci n'est pas regardante, se replie sur elle même, s'isole, résignée ou ce qui est pire,  indifférente car vivant "bien au chaud" en autosuffisance dans son petit pavillon. De cette façon, la citoyenneté laisse une porte grande ouverte aux carriéristes sans honneur à qui cette population "dépassée" remettra les clés de son avenir et celui de ses enfants. C'est ainsi que disparaissent une à une nos libertés.

A Linas, cette mécanique homicide aurait tout pour se mettre en place : il suffit de voir comment la politique désordonnée de la municipalité expédie la démocratie aux oubliettes : plus besoin de soumettre différents projets au choix des linois, plus besoin d'expositions évolutives, de maquettes, d'explications, de rapports, d'analyses, de vraies concertations. Le questionnaire anonyme suffit à construire une promesse sur un escamotage. C'est ainsi que le Maire commence son" Linas actualité" de Novembre : "Chose promise..." Et de faire passer le bétonnage du centre ville, la destruction programmée de notre patrimoine historique au profit des promoteurs. Ce seront bien les seuls à se gaver dans ce naufrage, naufrage dont les conséquences seront lourdes pour tous les Linois.

La question d'actualité 2010 ou l'attrape Nigaud

21 Décembre 2010 .

" Nous vous invitons à donner également votre avis sur le projet de future école implantée dans le quartier de l'autodrome. Ce projet est à l'étude. Sa faisabilité doit être validée avant la fin de l'année. Dans ce contexte, il est important que les habitants aussi donnent leur avis".( F. Pelletant: enquête publique 2010)

Après le centre ville et l 'intercommunalité, voilà probablement la troisième  grosse faillite à faire avaler aux Linois. Toute l'incapacité de la Municipalité sur ces trois thèmes se résume dans cette phrase. Un peu comme un pilote qui a perdu le contrôle de son appareil demande avis, suggestions et commentaires aux passagers sur la route à prendre. Doit-on passer au dessus ou en dessous des nuages et à quelle altitude et à quelle vitesse? Ce qui ne l'empêchera pas de n'en faire qu'à sa tête.

Ce qui est bon à prendre, car en cas de crash,  le pilote se dégage de toutes responsabilités ! malin. Un centre ville saccagé, c'est pas moi, c'est les électeurs ! une interco massacrée, je n'ai fait qu'écouter mes administrés! Une école dans un trou perdu ! Les citoyens ont donné leur avis ! Tout comme : "Chose promise"...Ou "Ce que tout le monde attendait" cache un fiasco comme l'architecte cache ses erreurs sous les lierres. Dans tous les cas le pilote irresponsable et pousse au crime rejètera toujours ses fautes sur les autres. Classique en Politique sauf qu'à prendre toujours les électeurs pour des idiots...

Pour contredire ce sombre présentiment ou ce scénario catastrophe, le maire de Linas serait bien avisé de nous dire pourquoi tout à coup , laissant tomber le site de Guillerville aprés y avoir injecté 600 000 euros et une grosse publicité,  il a choisi précipitement le site de l'autodrome comme nouveau lieu d'une prochaine école. Que les Linois soient d'avis depuis 20 ans qu'il faut une nouvelle école est un fait acquis. Alors, ne faudrait-il pas plutôt que Monsieur Pelletant nous dise pourquoi il a mis 16 ans à se décider pour une nouvelle école malgré la pression (désespérée) des parents d'élèves depuis 20 ans.

En quoi consiste l'étude de son projet et peut il nous exposer la synthèse de l'étude de faisabilité en cours. En gros que Monsieur Pelletant fasse enfin le Maire et nous expose pourquoi le site de l'autodrome pourrait correspondre à l'attente des Linois, aux besoins des parents d'élèves et pourquoi ce site est le plus apte à recevoir une nouvelle école et toutes les infrastructures, et en quoi  cette stratégie est la meilleur en terme de coût financier du projet. Ayant d'après ce qu'il écrit, toutes les sources d'informations à ce sujet ( étude de faisabilité comprenant l' étude de production) lui permettant une fois ces études bouclées de prendre une décision fin décembre. On voudrait voir.

Car demander un avis sur un projet dont personne ne connait les tenants et les aboutissants, n'est ce pas abdiquer ce pourquoi les électeurs vous ont élu, n'est ce pas avouer à la face de sa ville sa grave incompétence ? Et ne sommes nous pas ramener  en cela à  " l'aménagement du centre ville" sur lequel aucune exposition évolutive  accompagnant l'étude du projet n'a été mise en place, aucune vision politique, aucune étude d'impact du projet n'a été partagée avec les Linois et où seules la démagogie et la rétention d'informations ont servi d'incubateur à un projet spéculatif, une grosse baffe sur un centre ville déjà bien grimaçant.

Une école concentrationnaire, un centre des loisirs étranglé, un pôle culturel depressif, un centre ville dortoir, des rues et des trottoirs défoncés, des plans de circulations catastrophiques, des oliviers de Gaza au service de la mauvaise foi ? *, Mais que ce passe-t-il dans l'esprit la tête de notre maire pour que chaque projet qu'il mène donne l'air de se terminer souvent par une provocation ou un fiasco ?

* On peut se demander s'il n'y a pas encore là une grosse manip dont les élus du canton ont fait les frais., la presse ayant été alertée,  il y a probablement " acte de mauvaise foi"dans l'offre des oliviers aux communes du Canton. .Les actes sincéres et amènes se passent de publicité. Mais ce n'est qu'un point de vue.

Ordures sauvages sous surveillance

Toujours obnubilé par la com, notre Maire a trouvé encore un bon moyen de faire parler de lui. Cette fois il a décidé de mettre en pratique la vidéo surveillance des décharges sauvages qui coûtent à nettoyer 4000  à 6000 euros par an à la commune.Ces dernières ont, d'après M.Pelletant augmenté de 300% . FP se base pour annoncer son chiffre, sur le rapport de l'observatoire National de la Délinquance. Quand on consulte le rapport, il n'est point trace de ses 300% (lien du rapport à venir). Pas grave, nous sommes habitués aux annonces à l'emporte-pièce du Maire et  nous saluons tout de même cette initiative. Un bémol de poids cependant : on ne pourra jamais venir à bout des décharges avec des caméras. 

Par définition, une décharge sauvage est une décharge improvisée qui se trouve un peu partout et qui s'élève par la grâce d'une loi bien connue qui veut que "tout ce qui se ressemble s'assemble". Contrairement à ce qu'avance M Pelletant, il ne peut y avoir de lieux habituels des décharges sauvages car le moindre objet abandonné n'importe où donne rapidement naissance à une décharge sauvage. Le phénomène est aussi ancien que l'humanité. « Puisque d’autres se permettent de tout laisser traîner, pourquoi, moi, me donnerai-je la peine de chercher une poubelle ? » 

Dès lors - si l'on en croit monsieur Pelletant - les patrouilleurs de la commune devront installer une caméra au dessus du moindre bidon plastique jeté en bordure de voirie ou dans un fossé reculé, sous prétexte que celui-ci va appeler d'autres déchets et à la fin former une décharge, décharge qu'il faudra surveiller pendant qu'une autre ira se former à un autre endroit.  On ne peut que sourire benoîtement  à l'initiative du "Maire de Linas". En définitive cette vidéo surveillance risque à la fin de coûter bien plus cher que les 4000 euros par an dépensés par la commune pour la résorption des décharges qui se fera de toute façon, avec ou sans cameras. 

Mais bon,  nous avons eu déjà les feux d'artifice pour impressionner les avions, le trèfle de Linas, les cacahuètes de Pétaka, les cams sur le château d'eau, les Infos Linas par sms, le projet rocambolesque* d'école de Guillerville remplacé par le projet rocambolesque d'école "Dès à présent ", le coeur de ville "maîtrisé" au bord de la crise cardiaque, l'idée farfelue d'un CNR de la pétanque française, les démissions en cascades au sein du conseil municipal etc. Les Linois sont blindés.

Quelques médias discutent de l'initiative de Monsieur Pelletant, parlent de son joujou vidéo dans des entrefilets inconsistants, sans fond. Après cela, il revient à nous, associations de faire le Maire et de tenter  d'expliquer au moyen de blogs citoyens, les vrais tenants et les aboutissants: le fond en somme. Et là, c'est un tout autre son de cloche pour qui s'efforce de faire une étude à peine sérieuse sur le sujet. 

Les décharges sauvages 

En dépit de leur interdiction (articles R 632-1, R 635-8 et 644-2 du code pénal), on assiste et en cela Le Maire de Linas a bien fait de le souligner, à une recrudescence des décharges sauvages. Comment comprendre cela alors que des collectes pour toutes sortes de déchets et la présence de déchetteries dans deux communes voisines font qu'hélas les dépôts sauvages font toujours partis de notre paysage . 

On peut avancer quelques explications. Le geste compulsif de jeter est peut-être symptomatique du stress propre à notre société. Mais, plus concrètement, depuis la mise en vigueur du plan vigie pirate, on a vu disparaître nombre de poubelles et corbeilles mises à la disposition du public. De plus, les déchetteries ne sont pas accessibles à tout le monde : certaines personnes, notamment parmi les plus âgées, ne disposent pas d'un véhicule et d'une remorque pour transporter leurs déchets verts et encombrants jusqu'à la déchetterie. Par ailleurs le dépôt en déchetterie n'est pas gratuit pour les artisans, gros producteurs de gravats et de déchets ; de plus les horaires d'ouverture de ces déchetteries coïncident mal avec les fins de chantiers et souvent des camionnettes pleines de gravats arrivant en fin de journée trouvent les déchetteries portes closes. Enfin, l'incivilité est un comportement récurrent : il est parfois beaucoup plus simple de se débarrasser discrètement de ses déchets. Le brûlage- un autre moyen d'élimination expéditif, présente l'"inconvénient" d'être réglementé et ... bien visible. 

Alors que faire pour éviter que "monsieur tout le monde "puisse ne pas être tenté de jeter sur la voie publique ou privée. Rejetons d'office les cameras vidéos qui sont en outre le doigt dans l'engrenage de tous les pouvoirs qui seraient tentés de vouloir tout surveiller. Regardons plutôt les solidarités, les élans citoyens. Car il n'y a qu'une solution contre la diminution des décharges sauvages: la citoyenneté appuyée en cela par les pouvoirs publics réglementant les déchèteries.

C'est ce que nous verrons dans un prochain article. Nous parlerons aussi de la pollution des eaux de la Sallemouille par le futur "Coeur de ville". La pollution des eaux, c'est aussi dans le rapport de l'observatoire national de la délinquance.

* (voir l'Echo de Linas de Novembre 2009)

Pandémie : les maires incités à agir face au risque grippal

 En vue d'une éventuelle recrudescence, à l'automne, de la grippe A/H1N1, dite « porcine » ou « mexicaine », les communes doivent se préparer et s'organiser. C'est le message que commencent à diffuser les préfectures de certains départements.

Les 419 communes du département de l'Ain ont reçu le 2 juillet dernier un courrier en provenance du bureau de la protection civile de la préfecture. Objet : « l'action des maires dans la gestion d'une crise sanitaire de type pandémie grippale ».

Reprenant une circulaire du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Santé daté du 10 avril 2008, ce document rappelle que les communes ont, en cas de pandémie grippale, un rôle particulier à jouer. « Les experts s'accordent à penser que plus une crise sanitaire est sévère et déstructurante pour la société, plus sa gestion doit se décliner sur de petits territoires, notamment communaux », souligne-t-il. Puis il réunit les éléments nécessaires aux maires pour préparer leur commune à une éventuelle phase pandémique en huit fiches, dont une d'entre elles établit « trois principes fondamentaux ».

Les fondamentaux de la prévention d'une pandémie

Premier principe : protéger la population contre les risques de contagion. « Toutes les mesures seront prises au niveau communal pour éviter les occasions de regroupement non indispensables », préconise le document.

Deuxième principe : maintenir la capacité des services communaux à faire face à la crise. « Cette capacité doit s'organiser grâce à des noyaux durs et des relèves, inscrits dans le plan de continuité des services communaux », souligne la fiche. Précision : « un noyau dur est un petit groupe de cadres et d'employés, le plus réduit possible, qui continuera, en situation fortement dégradée, à assurer les fonctions vitales de la commune ». Il devra se focaliser sur les seules tâches préalablement classées comme « indispensables » et devra être relevé régulièrement.

Enfin troisième et dernier principe : protéger les acteurs communaux de la crise. « C'est à l'employeur d'assurer la protection de ses personnels », rappelle en effet le document. Il est donc recommandé aux maires d'acquérir des masques de type FFP2, au moins pour les personnels constituant le noyau dur et ceux au contact des malades.