En vue d'une éventuelle recrudescence, à l'automne, de la grippe A/H1N1, dite « porcine » ou « mexicaine », les communes doivent se préparer et s'organiser. C'est le message que commencent à diffuser les préfectures de certains départements.
Les 419 communes du département de l'Ain ont reçu le 2 juillet dernier un courrier en provenance du bureau de la protection civile de la préfecture. Objet : « l'action des maires dans la gestion d'une crise sanitaire de type pandémie grippale ».
Reprenant une circulaire du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Santé daté du 10 avril 2008, ce document rappelle que les communes ont, en cas de pandémie grippale, un rôle particulier à jouer. « Les experts s'accordent à penser que plus une crise sanitaire est sévère et déstructurante pour la société, plus sa gestion doit se décliner sur de petits territoires, notamment communaux », souligne-t-il. Puis il réunit les éléments nécessaires aux maires pour préparer leur commune à une éventuelle phase pandémique en huit fiches, dont une d'entre elles établit « trois principes fondamentaux ».
Les fondamentaux de la prévention d'une pandémie
Premier principe : protéger la population contre les risques de contagion. « Toutes les mesures seront prises au niveau communal pour éviter les occasions de regroupement non indispensables », préconise le document.
Deuxième principe : maintenir la capacité des services communaux à faire face à la crise. « Cette capacité doit s'organiser grâce à des noyaux durs et des relèves, inscrits dans le plan de continuité des services communaux », souligne la fiche. Précision : « un noyau dur est un petit groupe de cadres et d'employés, le plus réduit possible, qui continuera, en situation fortement dégradée, à assurer les fonctions vitales de la commune ». Il devra se focaliser sur les seules tâches préalablement classées comme « indispensables » et devra être relevé régulièrement.
Enfin troisième et dernier principe : protéger les acteurs communaux de la crise. « C'est à l'employeur d'assurer la protection de ses personnels », rappelle en effet le document. Il est donc recommandé aux maires d'acquérir des masques de type FFP2, au moins pour les personnels constituant le noyau dur et ceux au contact des malades.
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