Linas le 10 Janvier 2010
Les commerçants en colère font fuir les Bus.
Voici comment le Parisien du 30 décembre titrait l’actualité à Linas.
Mardi 29 décembre, c’est une journée comme les autres à Linas sauf dans le centre ville où l’approche de la nouvelle année est une période favorable pour les commerçants . Ce n’est un secret pour personne, les temps sont difficiles pour tous, et d’abord pour le commerce. Cette période entre noël et le nouvel an est spécialement " porteuse " c’est la période des fêtes, celle où les commerçants font leur meilleur chiffre d’affaire. Pourvu que ça marche ! Chaque commerçant, anxieux, se pose la question en mettant soigneusement les produits en vitrine. Pourvu que ça marche..c’est déjà calme pendant l’année…Alors !
Ça les inquiète d’autant plus nos petits commerçants que la rue de la division Leclerc, ça n’a jamais été la quintessence, l’hymne à la joie, la cité radieuse. Depuis que F. Pelletant est maire, qui peut dire que la vie a redoublé ici d’intensité. Tout s’est même dégradé a tel point qu’on se demande si la "phase terminale" du cancer qui ronge Linas, ne consistera pas à pulvériser ce qui reste de ces maisons rurales, debout depuis toujours. Après avoir émembré , renversé ce village de poésie*, Pelletant pourra, le saccage dans l’œil, y répandre la laideur pour de bon. En attendant le coup de grâce, Linas est une âme malheureuse traînant ce 29 décembre, des airs de souillon, de cloaques, de prison-hospice. Les façades se dressent, sales, en piteux état : des décors de noël déplumés se fondent dans un éclairage glauque. On est bien loin, bien loin d’un cœur de village certifié qui incite les gens à venir acheter. Un cœur de village comme on en voit beaucoup en France , dans des villages qui « se bougent » des villages exultants, avec comité des fêtes, balades en calèche, vin chaud, crêpes et jeux pour les enfants. Des villages ou les gens semblent heureux…
Linas, ressemble, terrible, à un village rongé par la misère. Un village dont on ne retient que le vent et la pluie. Un village qui , en cette période de noël, reste abandonné là, dans le fossé, au bord de la route ." Ça manque clairement de prestige " me dit une femme qui file sur montlhery acheter son pain : - Même les gens ont l’air ternes, pas heureux ! - Je suis triste pour les commerçants... ça doit faire bien longtemps qu’ils ne se frottent plus joyeusement les mains"reprend un autre Linois .Trois jeunes la tête dans une capuche et maniant la linguistique épicée marquent le coup : - Ouai ! ça pue la défaite ici " - Linas tête de mort Mouloud ! lance le plus petit d’entre eux -Y fait quoi l’gros bouffon , Noel ici c’est trop la honte ! " Et ils s'éloignent en poussant le vide autour d’eux. Trop la honte ! D'apres un adjoint, rares sont les conseillers municipaux qui viennent faire leurs courses, le maire et madame encore moins. Pourtant les commerçants sont toujours là et tiennent le coup, comme un dernier rayon de lumière dans un espace chaotique…
(à suivre) la semaine prochaine : les commerçants se rebiffent.
poésie*: lire le petit poème de Claire( mon rêve).
J'ai hâte de lire la suite..
Delphine
Rédigé par : Delphine | mercredi 13 janvier 2010 à 10:07