Plus d'un mois après la publication du premier numéro de
« L’écho de Linas » Joël Rebour, Président de « l’Avenir
Ensemble » a accordé à MVL
une interview pour présenter un premier bilan ou comment
« L’Avenir Ensemble » envisage son travail d’opposition.
Après huit mois de gestation, l’opposition menée par votre association « l’Avenir
Ensemble » n’a a priori pas loupé le train de sa première campagne
d’informations linoises.
Oui, le départ a été laborieux. Après notre défaite aux élections municipales, il nous a fallu nous poser des questions, motiver les troupes, rassembler, écouter la population qui restait interrogative à notre sujet.
Vous aviez un programme ambitieux pour les Linois,
comment expliquez-vous votre défaite ?
Effectivement. Malgré notre programme que nous espérions d’ouverture vers nos concitoyens, nous avons mené trop tard les débats avec les Linois, nous sommes entrés trop tard en campagne. Cette campagne a été perdue parce que nous n’avons pas eu le temps d’établir des liens étroits avec la population durablement dans le passé.
En fait, durant 13 ans, il n’y a pas eu d’opposition.
C’est vrai. Fait rare pour une commune, durant treize ans, un maire a régné en véritable autocrate déversant son seul discours aux Linois. Le mécontentement qui couvait malgré ce discours unique n’a pas suffi à lui seul à nous faire passer : il nous manquait le dialogue avec les indécis ou ceux qui, faute d’un autre son de cloche, restaient persuadés que le maire devait rester en place.
Vous avez, malgré cette campagne aux marges de manoeuvres
réduites, manqué les trois cents voix pour être élus.
Oui, ce qui prouve que le
mécontentement existe vraiment. Maintenant, tirant les leçons de ce « demi échec »,
nous voulions clairement nous positionner et notre premier objectif est
atteint. Un magazine élaboré collectivement avec les Linois « l’Echo de
Linas » a enfin vu le jour.
C’est une nouveauté à Linas : dans ce magazine vous
donnez la parole aux Linois.
L’opposition, en voulant donner la parole aux Linois, souhaite mettre en oeuvre le processus d’une vraie concertation qui n’a jamais été mise en place depuis 13 ans avec les habitants de notre ville. Cet appel d’air citoyen, cette ouverture vers les Linois est une première dans notre ville trop souvent enfermée, étouffée sous la chape de plomb de la municipalité en place. Nous pensons que l’Echo de Linas est une bonne nouvelle pour l’ensemble de nos concitoyens car ce magazine va insuffler de l’information fiable dans une ville où seul le prince décide, où le conseil municipal a été vidé de ses pouvoirs de consultation et de négociation.
Les gens reprochent souvent à l’opposition de critiquer.
Ce magazine critique et critiquera, ce qui est normal pour un magazine qui se doit de contrôler et de rendre compte au Linois. Au delà de ce travail salutaire pour la Démocratie, nous présenterons surtout des pistes, des mesures constructives, des projets, des actions : la solidarité, l’enfance, le centre ville, l’habitat urbain, l’évolution des plans de circulation, l’économie, les plus démunis, l’intercommunalité, l’écologie, tous les sujets seront abordés. Avez-vous entendu que le Linas Actualités parlait sérieusement de ces sujets ? Non ! Pour mieux répondre aux préoccupations de nos concitoyens, nous voulons remuer la force et le dynamisme des Linois eux-mêmes. Leur parole doit compter aussi en dehors des urnes.
Il y aura donc deux magazines à Linas.
Depuis 15 ans, nous sommes en butte à un magazine uniforme de propagande municipale. Le maire a eu l’idée d’en éditer un deuxième. Nous l’avons tous lu. Huit pages de béni oui-oui généralisé. On aurait aimé un peu plus de parler vrai. Il nous promet de le faire, il n’y a qu’une solution pour qu’il se fasse entendre : faire un audit des comptes de la ville pour bien commencer l’année sous le signe de la démocratie. S’il ne le fait pas, les Linois sauront à quoi s’en tenir.
Qu’espérez-vous de votre magazine dans le futur ?
L’Echo de Linas sera, nous le souhaitons, le vrai magazine des Linois, un vrai magazine citoyen qui contribuera, nous l’espérons, à l’essor de la vie sociale, culturelle et économique locale. Nous mettrons pour cela tous les moyens de communication envisagés pour que Linas sorte de son sous-dimensionnement, de son isolement. Que l’on dise enfin de nous, voilà une ville qui se montre et qui bouge.
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