Le 8 décembre, un tract a été diffusé par les élus de Linas dont voici des extraits.
« Nous respectons M. Chiquet et ses nouveaux amis, mais nous refusons leurs attaques. Dans l’intérêt de Linas, les élus de la municipalité répliquent et donnent les vraies informations. »
D’abord, nous nous interrogeons sur ce qu’ils entendent par « l'intérêt de Linas », qui est la formule démagogique de ceux qui croient encore contrôler les idées et les actes de leurs concitoyens.
Ensuite, nous constatons que M. Pelletant qui n’a pas hésité à utiliser des moyens assez bas pour attaquer ses concurrents aux Législatives a changé de stratégie. Il est vrai que ses anciens procédés (du style « je m’engage à ne pas poser enceinte dans Paris Match ») l’ont totalement desservi. Donc nous voilà avec " nous respectons M. Chiquet et ses nouveaux amis ". Intéressant.
Les « nouveaux amis » de M. Chiquet.
Ironie ou plutôt jalousie ? Ne serait-ce pas M. Pelletant qui serait en mal d’amis, lui qui, lors des vœux de 2008 a parlé du départ de ses 4 adjoints sans évoquer une seule fois leurs remplaçants ? A moins que les 4 adjoints n’aient eu à cœur de précipiter leur départ, ce qui ressemblerait à une débâcle, il faudrait que M.Pelletant nous apprenne comment il a fait pour qu’à deux mois du vote, son équipe de cadres ne soit toujours pas renouvelée.
Doit-on trouver la réponse dans le discours de Monsieur Guyot (Ancien adjoint aux finances) quand il disait regretter qu’il n’y ait pas eu de liste d’opposition durant le mandat ?
Cette phrase très sincère de M Guyot a provoqué pas mal de rires jaunes. Dans le discours de départ des 4 adjoints réunis, aucun n’a félicité ouvertement M Pelletant sur le travail accompli. Les phrases attendues comme « je crois que nous avons tous ici accompli grâce au Maire un travail formidable dont les Linois seront fiers… souvenirs inoubliables, merci M. le Maire etc » n’ont même pas été prononcées, ni esquissées : un oubli ? Le seul qui n’ait pas tari d’éloges est un employé, sur le départ lui aussi : le conseiller juridique.
C’est quand même inquiétant cette crispation ?
Oui, c’est ce qui expliquerait pourquoi à travers son dernier tract, diffusé après les vœux, le maire « sous prétexte d’ouverture » et si proche des élections, lance une campagne de recrutement aveugle pour monter sa liste : pour un maire qui exerce a priori son mandat depuis 13 ans, on est en droit de ressentir un vrai malaise.
Faut-il penser qu’il y ait une prise de conscience des Linois contre la Municipalité en place ?
Depuis plusieurs mois, que voyons-nous en dehors du petit cercle d’invités solitaires et mal à l’aise de la municipalité ? Nous voyons beaucoup de Linois et de Linoises qui arrivent spontanément au cabinet de Jean Chiquet : ce sont d’autres « nouveaux amis » qui viennent s’ajouter à « d’anciens amis » de M. Pelletant venus s’impliquer dans l’équipe de M.Chiquet : « loin d’un homme qui voulait avoir raison sur tout et nous faire marcher au pas» vous disent-ils, la voix amère.
Cette volonté d’agir avec l’équipe « Avenir Ensemble » nous montre que ces Linois et Linoises de tous horizons ont mis en place, par leur engagement, cette citoyenneté active dont ils ont été privés durant 13 années… Avant même les élections, ils ont remis enfin au goût du jour la démocratie sociale et locale.
Ceci promet beaucoup de changements sur les méthodes de gouvernance si Jean Chiquet est élu.
Quel constat en tirer ?
Ce sera aux Linois de tirer un constat. Si M.Pelletant a eu le génie de faire le vide autour de lui avant de recruter ses adjoints à un mois et demi du vote, ça le regarde. Mais cela nous amène à nous poser une
grave question sur la solidité de sa future liste qui pourrait bien être bricolée sur la base de pourcentage incertain, ou, pire sur le copinage de circonstance!
Pourquoi ?
Durant des élections, tout le monde est d’accord sur un point. Une liste ne s’improvise pas : elle doit être le fruit d’un long travail patient de gens qui se sont impliqués depuis longtemps dans leur ville. Un long travail où chacun, à la fin, est affecté à une responsabilité et à un thème dont il sera responsable. Etre maire ou maire adjoint n’est pas une tâche facile, il s’agit des impôts des Linois et de leur avenir ; on ne peut pas jouer le destin des Linois avec une liste bricolée avec du fil de fer.
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« La dernière fois que Monsieur Chiquet s’était adressé aux Linois, c’était il y a quatre ans pour les élections au conseil général. Il avait fait alliance avec des communes extérieures afin de déstabiliser la candidature de Monsieur Pelletant, Conseiller général sortant. »
Que les Linois se souviennent : il y a quatre ans, M.Pelletant se représentait au poste de Conseiller Général du canton de Montlhéry. Qu’importe si le tract veut nous embrouiller en parlant de conseiller général ou de conseiller général de l’Essonne.
M.Pelletant est avant tout jusqu’à preuve du contraire conseiller général du canton de Montlhéry.
Tout au moins sur le papier ?
Oui, car il semblerait que depuis 8 ans, c’est d’un canton réduit au minimum que ce conseiller général est conseiller. Même si une fois par an il réunit des chefs d'entreprises autour d'une table, tout ce que lui apporte en fait le canton, c’est un cumul de responsabilités électives avec sa fonction de Maire, la fonction de maire faisant la promotion de celle de conseiller.
Pourquoi, en vrai politicien professionnel, ce poste de conseiller lui permet-il de vivre mais non de remplir sa mission ?Parce qu’aucune commune du canton ne veut (ne peut ?) travailler avec lui. Après cela on se demande pourquoi, après 8 années d’immobilité forcée, M. Pelletant se trouve dans la situation d’une épave de locomotive qui bloque des wagons remplis de projets qui restent en gare.
Cette union gauche droite durant les dernières cantonales est assez rare.
Elle nous prouve que notre démocratie est vigilante quand le désordre appuyé par la démagogie se répand. Dans notre canton, les maires avaient bien compris qu’ils n’étaient plus temps de savoir si l’on était de gauche ou de droite ; il fallait agir.
M. Chiquet n’a jamais fait d’alliance avec ces communes, n’ayant aucune fonction éligible pour cela. Simplement, comme nombre de citoyens, il s’est ému que l’essor, le bel avenir du canton - pour reprendre une des expressions chères à notre maire - soit plombé par la faute d’un seul homme. Tout de même, on est en droit de se demander pourquoi les communes extérieures sont devenues allergiques à M. Pelletant. Pour faire plaisir à M. Chiquet ? C’est peu probable. Pour le plaisir de démonter M. Pelletant, de principe ? Peu probable. Parce que rien n’avance dans l’intercommunalité ? Le non étant peu probable, le oui doit nous faire réfléchir sur les conséquences de nos votes. Voter n’est pas facile quand on voit toutes les conséquences que cela peut entraîner
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« La commune de Linas a intérêt à garder son Maire également Conseiller général de l’Essonne.En un mandat c’est plus de 5 millions d’euros de subventions qui ont été attribuées à la commune de Linas.
On a là l’impression désagréable que Monsieur Pelletant aurait fait profiter Linas, grâce à son mandat, de 5 millions d’euros quand les autres communes auraient eu besoin des mêmes sommes, son mandat étant indissociable des autres communes du canton.
Pour y voir plus clair, il faut se référer au site de Bercy : (lien en fin de page)On y voit que Linas a perçu à titre de subventions de 2001 à 2006 (terme légal du mandat) la somme de 1 772 millions d’euros alors que dans le même temps Marcoussis recevait 3 033 millions d’euros.
Donc les 5 millions d’euros ?
Nous attendons de la part des élus des explications vérifiables. Entre 1 772 millions d’euros et 5 millions, il y a 3 228 millions de différence !! cela mérite un éclaircissement.Ce que nous constatons par contre, c’est que Linas a 9 millions et même 9 millions 325 mille euros… de dettes. Plus une pression fiscale particulièrement éprouvante. Avec cela, peut-on se permettre le risque de voter pour une équipe « lastminute.com »? Si notre banquier venait nous dire qu’une grosse part de notre argent investi dans sa banque a été perdue par la faute du directeur incompétent, que ferait-on ? On reprendrait tout ce qui nous reste et on changerait de banque.
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Examinons maintenant leur liste des «réussites concrètes» de l’intercommunalité
Un Centre de Rugby
C’est devenu un très bon projet pour Marcoussis. Il devait générer de nombreux emplois pour les Linois et relancer l’économie locale. On attend toujours. Il faut se rapprocher enfin de cette ville importante dont l’union a été cassée par Le maire de Linas.
La piscine.
M. Pelletant aurait-il été l’instigateur de ce projet intercommunal qui existait bien avant lui? Non pas. La piscine de Montlhéry était tout simplement vétuste et même dangereuse. Il n’y avait aucune alternative : elle se devait d’être refaite, point.
Le camp militaire.
Daterait-il du temps de M. Pelletant ? C’est risible.
La Vallée de l’Orge.
On aurait bien voulu pouvoir suivre l’Orge d’une façon ou d’une autre ou au moins réaliser que nous nous trouvons au bord d’un cours d’eau comme la Sallemouille qui va être, ni plus, ni moins, enclavée par les nouvelles constructions en centre-ville et sera encore moins accessible aux Linois.
Les transports collectifs.
Linas se targue d’une gare routière (entièrement financée par la région), gare qui est la plus aberrante des environs : un grand espace pour les bus mais pas un parking pour les voitures. Voilà qui n’encourage pas l’usage des transports collectifs !
Les ordures ménagères.
Ah bon ? Avant lui, pas de ramassage de poubelles alors ?
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Examinons maintenant leur liste des actions « contre l’immobilisme »
La gare routière
Une gare routière qui, nous le répétons n’a rien coûté à la commune, étant le fait de la Région. Pas de parking construit par la commune, pas suffisamment de navettes pour les gares RER. Une gare routière qui en fait n’en a que le titre et non la fonction, faute d’un investissement intelligent de la part de la municipalité linoise.
Un centre de loisirs
Accouché aux forceps en 8 années, comme la cantine, comme la médiathèque, ce centre qui partage pourtant le parc de la Châtaigneraie ne tisse pas de liens avec les personnes âgées qui s’y trouvent fréquemment. On met des grillages, on pose des barrières, on interdit les jeux dans le parc, on isole les populations et on parle de progrès.
La maison des jeunes
D’abord coincés dans une petite maison sur l’avenue de la Division Leclerc, les jeunes étaient dans un endroit peu accueillant. Ils ont pu ensuite profiter d’une maison individuelle près de l’école. Aujourd’hui, on peut se demander s’il n’aurait pas été plus sage de trouver un autre lieu, pour mieux tisser des liens entre les générations et résoudre le problème du parking aux abords de l’école. Enfin, une grosse partie de cette maison des jeunes est consacrée à la « radio » de Linas dont le studio est rarement accessible à ces « jeunes ». Cette radio est devenue un organe de propagande de la municipalité. Monsieur Pelletant dit qu’il fait une radio pour les jeunes et ensuite il se l’approprie. La démarche est un peu suspecte, vous ne trouvez pas ?
Des ateliers d’artistes
Quels artistes ? Des Linois ? Vous êtes-vous rendus à leurs expositions ? Tous les goûts sont dans la nature, certes, et il ne s’agit pas de vexer les artistes mais avez-vous vu un seul dessin qui montre qu’on y enseigne l’art de dessiner ?
Les nouveaux vestiaires du Cosom
Parfait. Mais allez donc voir l’état des toilettes de l’école.
Le tennis couvert
Tant mieux. Heureusement que quelques améliorations sont faites mais, regardons bien, Montlhéry n’y est donc pour rien dans cette affaire ?
L’église
Devons-nous rappeler le nombre d’années qu’on attend ? 2, 6, 10 ans ? Non, 14 ans !!!! Plus quelques unes de plus pour les travaux.
Le CNR
Voir plus haut.
Le centre culturel
Sans parking, rappelons-le, jusqu’à ce parking de dernière minute derrière la « Scootéria » .Parking accessible aux gens du centre ville (et du nouveau centre ville… Ils vont être contents, les nouveaux arrivants !)
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Les dossiers de la nouvelle école sont bouclés.
Trop bien ! M. Pelletant parle de commencer avec 2 classes maternelles, puis 4, le tout sans planification sérieuse, sans orientation, sans stratégie, sans concertation, sans diagnostic, sans plan : tout cela ressemblant à un agglomérat de projets ponctuels successifs. Dans six ans peut-être, on aura une vraie école. Imaginez les difficultés des travaux pendant et après. Sympa de faire la sieste au son des marteaux piqueurs…
Le nouveau centre ville
Devant les insuffisances et les critiques justifiées sur ce projet, devant les 2 500m² de jardins qui doivent être privés puisque qu’ils ne sont pas mentionnés comme étant « publics ». Après les 1,6 millions de recettes qui sont devenus les 2,9 millions sans autres explications, la municipalité nous sort un parc de 10 000 m² dont personne, ni l’architecte dans son plan, ni le maire dans aucune réunion publique n’a soulevé l’existence. Ce parc appartient à un de nos adhérents qui est tout étonné et furieux de le voir apparaître dans le projet du centre ville. On le comprend ! Si demain dans un autre tract on apprend que la municipalité va faire main basse sur votre maison pour des raisons électorales, vous auriez des raisons d’être en colère. Cela commence à faire beaucoup, non ? Ces annonces arbitraires de dernière minute, ces parkings de dernière minute, ces travaux de dernière minute et ces listes de dernière minute.
La crèche.
Du vent pour l’instant, comme le centre-ville ou l’école. Des effets d’annonce.
Des kilomètres de voirie et des réseaux neufs
Que ferait-il donc avec nos impôts ? Beaucoup d’améliorations ne sont faites que parce que beaucoup de Linois ont écrit, signé des pétitions, fait le pied de grue à la Mairie. A titre d’exemple, il a fallu menacer la Municipalité de se munir d’un pinceau et de peinture blanche et de matérialiser soi-même le passage piéton au niveau de la rue Montvinet et de la rue des Ecoles afin de protéger les enfants qui se rendent à l’école ou au Cosom. L’élargissement du virage s’est fait après 5 années de pétitions.Ce que M.Pelletant fait de mieux à Linas, en vérité ce sont les Linois qui le font… et il y a encore beaucoup à faire.
Quel bilan tirer des 7 (même 15) années Pelletant ?
Est-ce vraiment le bilan que les Linois auraient voulu ? Aucune véritable solution apportée sur des sujets aussi délicats à traiter à l’échelle locale que l’emploi, le développement économique, les déplacements et la gestion de l’espace public : une opacité totale sur les comptes administratifs et budgétaires. On l’a entendu parler de concertation et d’écoute sans bénéficier pour autant de véritable écoute ou de concertation. A trois mois des municipales, il a commencé à s’agiter dans tous les sens, se posant comme le sauveur providentiel d’un désastre qu’il a lui-même causé.
Pour conclure, si M. Pelletant est persuadé de détenir la vérité et les solutions absolues, s’il n’accepte pas la critique et refuse tout contre-pouvoir organisé, c’est son droit. Mais après, qu’il ne vienne pas pleurer parce que tout le monde l’abandonne, qu’il ne vienne pas dire à ces concitoyens « vous voyez, vous êtes tous des mécontents chroniques »
Parce que ces citoyens libres qu’ils soient Maires, députés ou Linois de base auraient tous, avec conviction, affirmé le refus d’être à sa bottine ! et on les comprend.
L’équipe de Jean Chiquet
Jean Chiquet est un homme lucide, courageux, tenace et travailleur. Sa famille est dans ce village depuis 1904 et il peut se présenter en tant que « vrai » Linois dans une ville qu’il connaît par cœur. Quand il dit vouloir rassembler les talents, les compétences complémentaires et de sensibilités différentes, ce n’est pas du vent démagogique. Il aime cette ville qui porte l’empreinte de ses aïeux dont le plus ancien était charcutier rue de la Division Leclerc.
L’équipe de Jean Chiquet s’est ainsi faite à travers des années, lentement, avec patience. Elle comprend ces Linois de souche qui sont ses vieux amis et qui n’en peuvent plus de voir leur village dans un tel état de délabrement. Anciens et nouveaux Linois sont tous préoccupés par ces projets qui partent dans tous les sens et n’importe où. Ils ressentent à juste titre, cette impression angoissante que la ville s’agrandit plus vite qu’elle ne se stabilise et que M. Pelletant ne maîtrise pas les affaires qui les concernent.
Février 2008
Mieux Vivre à Linas.
Ministère des finances : Comptes de Linas
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