... qui a profondément modifié la nature de l'engagement
a) Des bénévoles plus nombreux, mais plus volatiles
Les bénévoles sont aujourd'hui plus nombreux.
Certaines associations, les plus grosses, reçoivent, de l'aveu même de leurs responsables, trop de demandes : « Nous recevons par an de 2 600 à 2 800 CV de jeunes gens qui souhaitent faire du bénévolat (...). Pourtant, nous avons du mal à y répondre et nous intégrons très peu de ces personnes qui nous proposent leurs services »36(*), confiait Florence Daunis, directrice générale adjointe d'Action contre la Faim.
Plus nombreux, ils consacrent néanmoins moins de temps à leur engagement qu'avant.
L'estimation du volume horaire réel du travail bénévole en 1999 selon l'enquête Matisse-les-CNRS était de l'ordre de 716 000 emplois en équivalent temps plein (ETP). En 1996, l'étude LES-ISL-Fondation de France l'estimait à 1 116 000 emplois en ETP.
Il semble donc qu'entre 1996 et 1999, le volume de travail bénévole ait baissé.
Interrogés par l'INSEE en 200437(*), les bénévoles confirment leur baisse d'assiduité : 66 % des bénévoles déclarent avoir rendu des services à l'association ou à l'organisme seulement à certaines périodes (contre 34 % régulièrement). Sur ces 66 %, 21 % reconnaissent n'avoir travaillé ou rendu des services qu'un seul jour (c'est la plus grosse proportion) sur les douze derniers mois, 18 % ensuite déclarant avoir rendu ces services durant un ou moins de deux mois.
Moins disponibles, ils avouent pourtant attendre, en « contrepartie » de leur engagement, plus qu'avant.
Interrogée par une journaliste lors d'une réunion d'information organisée par les « Restos du coeur », Sophie, 19 ans, qui prépare le concours d'assistante sociale, dit avoir décidé d'accorder aux « Restos » deux jours par semaine jusqu'à la fin de la campagne.
Pour elle, le bénévolat est, outre le « désir d'être utile », un moyen de se forger « une bonne expérience » qu'elle pourra mettre en avant sur son CV38(*).
De son coté, M. Jean Bastide, président de France Bénévolat témoignait de l'exigence des « jeunes retraités », qui, sortant du marché du travail avec l'ambition de « vivre une seconde vie », s'engagent dans le secteur associatif sous la condition de pouvoir concilier cet engagement avec l'ensemble des autres projets (voyages, loisirs, famille, etc....) que leur dynamisme leur permet d'envisager.
Quel que soit le profil du candidat au bénévolat : « nouveau senior », « jeune » ou actif, et en dépit des motivations et des compétences diverses que leur confère leur situation, il semble que tous poursuivent aujourd'hui une logique d'épanouissement personnel : le don doit être réciproque, l'investissement doit « apporter » quelque chose en retour, ne serait-ce que la satisfaction de s'être momentanément extrait du rapport instrumental à autrui.
b) La diversité de motivations correspondant à une diversité de profils
« On ne naît pas bénévole, on le devient »39(*). L'engagement bénévole correspond en effet souvent à un moment de la vie et les raisons ne sont pas les mêmes selon qu'on s'investit à un stade où on est en quête d'expériences -personnelles et professionnelles (le bénévolat des jeunes), en plein développement de compétences (le bénévolat des actifs) ou bien à un moment de transition entre une activité professionnelle et d'autres activités (le bénévolat des « seniors »).
(1) Le bénévolat des « seniors »
Globalement, et contrairement aux idées reçues, les retraités ne sont pas surreprésentés dans la vie associative et le bénévolat.
En ce qui concerne la participation à la vie associative, la dernière enquête du Credoc réalisée à l'occasion des Assises nationales de la vie associative indiquait qu'en 1998, 44 % des plus de 60 ans étaient membres d'une association.
S'agissant de leur investissement bénévole, l'association « France Bénévolat » dénombrait 29 % de bénévoles parmi la catégorie d'âge des 60/69 ans, et 19 % parmi les plus de 70 ans40(*) en août 2004. (Ce chiffre est à mettre en relation avec les 26 % de Français de plus de 15 ans impliqués dans le bénévolat).
Aujourd'hui, l'allongement de l'espérance de vie moyenne dans les pays industrialisés41(*), combiné à l'abaissement de l'âge effectif du retrait du marché du travail42(*), au recul du seuil physiologique de la vieillesse et à l'accroissement de la proportion de retraités bénéficiant d'un niveau d'éducation élevé et des compétences professionnelles font de la population des « jeunes seniors » un véritable « réservoir » de compétences pour les associations.
Alors que l'offre d'activités de loisirs, éducatives ou culturelles qui leur sont proposées ne cesse de se développer, l'examen des motivations avancées par les seniors investis dans le secteur associatif43(*) prouve qu'après deux ou trois ans de retraite, apparaît le sentiment que les activités « ludiques » ne suffisent pas à donner du sens à l'existence.
Le bénévolat des « seniors » devrait s'accentuer dans les années à venir : en 2030, si les moins de 20 ans continueront, comme aujourd'hui, à peser pour un quart de la population globale, les plus de 60 ans représenteront un tiers de la population française.
Le développement du bénévolat chez les retraités pose un certain nombre de questions :
- du coté des bénévoles, il est évident que la plus grande probabilité pour les seniors d'accéder aux postes de responsabilité peut constituer un véritable facteur de démotivation pour des « jeunes » qui voudraient progresser dans leur engagement ;
- du coté des associations, la question du renouvellement des bénévoles, particulièrement dans les postes de responsabilité, constitue un véritable enjeu et se heurte, comme à la fédération nationale de judo, à « des élus qui sont en place et qui, bien que bénévoles, veulent poursuivre afin de continuer d'occuper une certaine place dans la vie associative de leur région, de leur ville ou même au niveau national »44(*) ;
- en ce qui concerne ces « actifs du troisième type », comme pour les autres populations cibles, leur besoin de reconnaissance implique une promotion permanente de ce type d'engagement, par des messages et des dispositifs d'accueil spécifiques et un accompagnement, actuellement très insuffisant, pour gérer la transition entre vie professionnelle et cette nouvelle étape de vie que l'on qualifie improprement de « retraite ».
(2) Le bénévolat des actifs
L'idée selon laquelle le bénévolat serait l'apanage des retraités et des inactifs ressort largement de l'idée reçue.
On sait aujourd'hui que les personnes actives, en pleine créativité, sont les plus disponibles pour une action associative : 30 % des actifs ayant un emploi sont bénévoles, contre 23 % des retraités.
Les résultats de l'enquête Les-ISL-Fondation de France réalisée en 199745(*) le confirment : le profil type du bénévole français est un homme, entre 35 et 54 ans, appartenant plutôt à une population aisée et cultivée (professions intermédiaires, cadres supérieurs et moyens, professions libérales).
Selon les résultats de l'enquête, la majorité des bénévoles ont eu une formation de niveau secondaire ou supérieur.
Le bénévolat reste donc, en moyenne, assez élitiste : il concerne 31 % des personnes ayant un diplôme de l'enseignement supérieur contre 14 % qui ont un niveau d'éducation primaire et la probabilité d'être bénévole augmente avec le niveau de revenu, 38 % des personnes interrogées ayant un revenu mensuel supérieur à 3 000 euros contre 16 % pour celles gagnant moins de 1 000 euros.
Au sein des salariés, les cadres supérieurs sont plus bénévoles (39,4 %) que les ouvriers (18,4 %).
François Bloch-Lainé, président de l'Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS), voit dans l'engagement des actifs le résultat d'une évolution qui fait qu'aujourd'hui, « la « bénévolence », au sens de don de temps n'est plus, au même degré, le fait de ceux qu'une aisance financière rend plus ou moins oisifs, c'est qu'à tous les étages de la fortune et de la notabilité, on veut désormais compléter ou prolonger son activité nourricière afin de donner plus de sens à sa vie »46(*).
« Donner du sens à sa vie », « refuser le rapport instrumental à autrui », ce sont les mots qui reviennent le plus souvent quand on interroge les motivations des salariés engagés dans des actions associatives.
Henri de Reboul, délégué général de l'« IMS, Entreprendre pour la Cité » parle même d'une « dimension plaisir » dans l'investissement des actifs, qui, selon lui, recherchent le côté ludique de l'exercice de leurs compétences, par opposition à la vision purement économique de l'entreprise.
Le développement du bénévolat des actifs pose un certain nombre de questions :
- pour ceux qui s'engagent, il s'agit de concilier les exigences de la vie professionnelle, les moments de la vie privée et l'investissement associatif ;
- du côté des entreprises, le développement du bénévolat salarié pose la question de l'attitude à adopter vis-à-vis du salarié (ignorance, tolérance ou encouragement ?), dont on est en droit d'attendre qu'il concilie son investissement personnel avec les exigences de performances propres au poste qui lui est confié.
Il semble qu'aujourd'hui, la position des chefs d'entreprises ait changé, à l'instar du discours de promotion de l' « entreprise citoyenne ». Suivant l'évolution du mécénat, traditionnellement institutionnel, et qui s'est transformé en mécénat d'image, l'investissement bénévole des salariés constitue désormais un « bonus » pour la dimension « éthique » de l'entreprise, valorisée en tant que telle.
« La performance est nécessaire mais pas suffisante, le comportement éthique, lui, est indispensable » : ainsi s'exprimait Henri de Castries, président du directoire d'Axa, interrogé par des journalistes d'un grand quotidien national47(*), qui confiait que le leader mondial de l'assurance privilégie aujourd'hui le mécénat social en encourageant le bénévolat de ses salariés, notamment par des actions concrètes consistant à libérer un jour de la semaine de travail du collaborateur qui consacre un des deux jours de son week-end à une association.
Aujourd'hui, les entreprises jouent le jeu, à l'instar de Procter and Gamble, qui ferme l'entreprise un jour par an, institué « journée du bénévolat » ou de Disney, chez qui l'encouragement au bénévolat est devenu un véritable outil de management interne.
Philanthropes, les entreprises ? Il faut plutôt y voir une stratégie d'image, basée sur une logique de « gagnant gagnant », et la conséquence de l'idée qu'un cadre qui trouve un épanouissement personnel dans des activités bénévoles augmente sa performance au sein de l'entreprise.
(3) Le bénévolat des jeunes
« Les jeunes ont un type d'engagement qui est souvent mal compris et mal vécu par les responsables et militants associatifs ».
Souvent, en effet, ils ne souhaitent pas s'engager sur de longues périodes, dans un cadre trop structuré. Ils sont souvent mal à l'aise dans des instances au caractère institutionnel marqué, comme les conseils d'administration.
Le résultat de différentes enquêtes le confirme48(*) :
Les motivations des jeunes49(*) sont très spécifiques et nécessitent des réponses ciblées. La volonté d'acquérir des connaissances en est une des caractéristiques, reflétant des objectifs très pragmatiques, liées à leur avenir professionnel.
Ceci se ressent dans le choix des secteurs associatifs prisés par les jeunes : ils s'engagent plus facilement dans des associations qui ont une finalité lisible, immédiate et appliquée, à l'instar de l'association « la route des jeunes », qui a pour objet d'agir sur la sécurité routière, ou les grandes associations instituées, comme la Croix-rouge ou les Restaurants du coeur.
A contrario, ATD-Quart monde, qui se définit comme un mouvement, ne mobilise que très peu de jeunes : son objet est une lutte générique contre la misère, qui passe d'abord par un cheminement de réflexions avant de pouvoir mener un ensemble de petites actions, et de porter les idées plus loin.
Au-delà de la recherche d'un résultat tangible à leur engagement, les jeunes bénévoles s'intéressent particulièrement à la possibilité de s'exprimer individuellement. Ils cherchent dans la structure associative un moyen de reconnaissance que la société ne leur permet pas d'assouvir. C'est ce qui explique la stratégie de décentralisation des structures de direction des grosses associations50(*), devant permettre à un plus grand nombre de jeunes, au niveau local, de s'exprimer au sein de « mini » conseils d'administration.
« Vis-à-vis des moins de trente ans, nous avons toujours eu une démarche très volontaire, indique Mme Bottalico, du Secours populaire (...). Les 95 instances dirigeantes (décentralisées) sont composées de 15 à 30 personnes chacune et au sein de ces comités, de manière volontaire, nous évoquons toujours des moins de trente ans. »
Plus désireux de s'impliquer, les jeunes sont aussi plus volatiles.
La durée moyenne d'engagement des jeunes se situe entre une et trois heures par semaine. Ils s'engagent en général pour trois mois : c'est-à-dire à l'horizon d'un trimestre (ou d'un « semestre » universitaire qui dure quatre mois).
L'engagement étudiant est un sujet sur lequel se focalisent les recherches et les réflexions, comme l'atteste le foisonnement des manifestations51(*), programmes et services dédiés, parce que, totalement déconnectés l'un de l'autre il y a encore quelques années, ce mode d'investissement et le cursus universitaire apparaissent aujourd'hui indéniablement comme deux mondes devant interagir.
Pris en compte plus tôt au sein des grandes écoles, il a même été intégré, par exemple par l'Université de Rouen, dans le parcours étudiant via notamment la création d'un diplôme universitaire.
La principale attente des jeunes concerne les moyens d'améliorer la valorisation de cet engagement non seulement dans le cursus universitaire52(*) mais également dans le parcours professionnel.
Or, de nombreux efforts restent encore à accomplir en termes de valorisation des acquis de l'expérience des jeunes, et particulièrement des jeunes étudiants. Nous y reviendrons au moment de nos propositions.
Divers, engagés chacun à leur manière dans une logique propre correspondant à un moment spécifique de sa vie, tous semblent pourtant se positionner dans une logique assumée d'échanges : il faut que l'investissement « apporte » quelque chose, ne serait-ce que le sentiment d'avoir accompli « un geste de ré-enchantement du monde »53(*).
c) Une logique commune et assumée d'échanges
Pour M. Blyweert, du Secours catholique, « on est passé d'un engagement militant à une logique d'épanouissement personnel, de retour sur investissement »54(*)
Cette attitude est particulièrement caractéristique de l'engagement des jeunes.
MM. Claude Moraël, délégué général, et Marc Chabant, directeur des ressources et du développement, des Scouts et Guides de France, organisation au sein de laquelle 70 à 80 % des bénévoles sont des jeunes de 18 à 25 ans, conviennent qu'aujourd'hui, la majorité de leurs bénévoles sont passés d'une logique de motivation à une logique de résultat.
Alors que, traditionnellement, investi dans la défense d'une « cause », le militant devenait adhérent de l'association, et s'engageait naturellement aux cotés des bénévoles au service de la cause, le cheminement du « nouveau » bénévole est souvent très éloigné de ce schéma et ses motivations n'ont souvent rien à voir avec l'objet de l'association auprès de laquelle il s'investit.
(1) Le bénévole, le militant, l'adhérent et l'usager : de nouvelles frontières
S'ils ont eu dans le passé une signification claire à l'intérieur et à l'extérieur, les statuts des divers intervenants (militant, adhérent, usager, bénévole) dans les associations ont aujourd'hui une image brouillée qui ne rend pas compte de la place de chacun, des responsabilités qu'il exerce, de son type d'engagement.
Ainsi, certaines associations ont peu de bénévoles au sens strict du terme, elles ont en revanche des salariés qui s'apparentent à des volontaires, à des militants. A l'inverse, certaines n'ont que des bénévoles (telles les associations de quartier), parfois même des bénévoles par milliers, mais qui ne sont pas tous des militants du projet associatif.
Existent également des adhérents, qui ne sont pas bénévoles, et des usagers. Ces derniers peuvent être ou non des adhérents, certains non adhérents sont bénévoles.
Il y a aussi des donateurs que l'association tente de fidéliser, en les associant le plus possible aux activités par l'information.
A l'évidence, la part respective de ces différents statuts est directement liée au type d'associations, à la nature de leurs activités, au style d'organisation qu'elles ont choisi.
Quelques exemples suffiront à éclairer ce propos :
A l'Union nationale des Associations de Parents et Amis de personnes handicapées mentales55(*), les bénévoles sont tous impliqués dans le projet, ayant la plupart du temps connu l'association au moment où ils ont été confrontés au handicap d'un enfant. La plupart sont d'abord des militants usagers, puisque la plupart du temps leur enfant est reçu dans une structure de l'association.
Ce cas de figure est très éloigné du type d'associations qui recrutent un président par appel d'offres dans la presse ou recherche un notable pour conforter son image extérieure.
D'autres bénévoles, en accord avec le projet, s'impliquent en fonction des besoins et des demandes des associations : ce sont les « alliés » d'ATD56(*)-Quart-monde au nombre de 2 000, les sans papiers de « Droits devant » pour une opération précise, ceux qui accompagnent les sans emplois à SNC ou au Secours catholique. Ce sont aussi, à l'association Bosphore, des femmes qui apportent leur concours à des opérations ponctuelles, lors des fêtes de la communauté turque.
Une autre catégorie de bénévoles répond plutôt à une logique de partenariat de services : le projet leur est assez indifférent. Ils cherchent à effectuer des tâches précises pour lesquelles ils ont une compétence d'origine professionnelle ou non, et veulent s'employer. Pour certains, c'est un substitut à l'emploi, d'autres recherchent une insertion sociale.
On peut alors légitimement se demander si l'on ne tient pas là l'explication de la prétendue « crise » du bénévolat, qui tiendrait à l'impossibilité de circonscrire la nature des nouveaux modes d'engagement des candidats au bénévolat, contribuant à répandre, au sein du monde associatif, l'idée qu' « il faut désormais gérer ces bénévoles qu'il était déjà difficile de trouver ».
(2) Vers un « contrat du bénévolat » ?
Si les bénévoles assurent aujourd'hui attendre de leur engagement un « retour » en termes d'épanouissement personnel, il semble qu'un certain nombre de dirigeants bénévoles aient parfaitement pris en compte cette nouvelle logique de réciprocité.
Faisant le point sur « les conditions pour favoriser l'engagement bénévole »57(*), un certain nombre de responsables associatifs réunis à la Fonda soulignaient qu'il s'agit aujourd'hui d'« adapter l'organisation (de leurs associations) pour une optimisation de la ressource humaine ».
Tout en reconnaissant que « faire cela en tenant compte des aspirations diverses et des compétences des bénévoles est un défi considérable », ils estimaient nécessaire de se poser un certain nombre de questions telles que : comment déceler, au départ, ce que cherche exactement la personne ? Comment lui présente-t-on l'association au regard de ses attentes ?
Certaines associations sont même allées plus loin, à l'instar d' « Espace 19 »58(*), qui a institué, d'une part, un « contrat de bénévolat », défini comme un engagement mutuel entre l'association et le bénévole et, d'autre part, un « référent bénévole ».
Le premier formalise les engagements du bénévole, au nombre de huit, et ceux de l'association, au nombre de neuf, tout en permettant chaque mois de se reposer la question du choix de l'activité accomplie par le bénévole. Témoin de la volonté de l'association d'offrir un vrai engagement au bénévole, il permet également de le fidéliser et, éventuellement, de lui rappeler ses promesses en cas de négligence.
Le second, appelé « référent » est un membre (et son suppléant) nommé en conseil d'administration, responsable des ressources humaines salariées et bénévoles. Il est à l'écoute du bénévole et assure la liaison avec les instances dirigeantes.
Si ces pratiques sont très spécifiques, et correspondent à un secteur bien déterminé, à savoir la lutte contre les exclusions, elles sont néanmoins représentatives d'une logique de fond, à l'oeuvre au sein du secteur associatif.
* 36 Source colloque AFTA, octobre 2004.
* 37 Enquête INSEE, 2004.
* 38 Libération, le mardi 7 décembre 2004.
* 39 « Bénévolat et volontariat », La Documentation française, Août 2003.
* 40 « Les enjeux d'une transition réussie entre le travail et la retraite », publié sous l'égide de l'Association France bénévolat en août 2004.
* 41 Selon l'OCDE, l'espérance de vie en France après la retraite était, en 1999 de 20,7 ans pour les hommes et de 25,4 ans pour les femmes pour une population d'actifs cessant de travailler en moyenne à l'âge de 59,3 ans.
* 42 L'âge effectif du retrait du marché du travail a baissé de 4,2 années entre 1979 et 1999.
* 43 Les raisons ou motivations de l'engagement des seniors les plus souvent citées sont les suivantes : structurer son emploi du temps, se lancer de nouveaux défis, continuer d'exercer son activité dans un cadre non professionnel, faire quelque chose d'utile, de productif, utiliser ses compétences et ses ressources, contribuer au bien-être de la société, rencontrer des gens, occuper son temps de manière utile, avoir une vie publique, rester en contact avec les générations plus jeunes. Source : Bénévolat et volontariat, août 2003.
* 44 Source : M. Michel Vial, Président de la fédération française de judo, intervenait dans le colloque de l'AFTA en octobre 2004.
* 45 Edith Archambault et Judith Boumendil, « Enquête sur les dons et le bénévolat ».
* 46 Il s'exprimait dans la Tribune Fonda d'octobre 1991.
* 47 « Le Figaro entreprises » du lundi 17 janvier 2005.
* 48 Source : une étude européenne, à l'initiative de l'Institut de recherche et d'information sur le volontariat (Irvi) sur les enjeux du bénévolat pour les jeunes.
* 49 Les principales motivations recueillies par l'enquête sont : se rendre utile (les 2/3 des réponses dans les trois régions), rencontrer des gens (57 % en Ile-de-France, 55 % en Midi-Pyrénées, 40 % en Champagne-Ardenne), acquérir des connaissances (53 % en Ile-de-France, un peu plus de 50 % en Champagne-Ardenne, 44 % en Midi-Pyrénées), défendre une cause (un jeune sur trois en Ile-de-France, un sur quatre en Champagne-Ardenne et en Midi-Pyrénées) et occuper son temps (un jeune sur quatre en Ile-de-France et en Champagne-Ardenne, un sur six en Midi-Pyrénées).
* 50 C'est le cas du Secours populaire et des Scouts et Guides de France, par exemple.
* 51 Parmi d'autres, on peut citer le colloque sur « les engagements bénévoles des étudiants », lors d'une journée du 6 mai 2004 à Rouen, ou le colloque Forum national organisé à Paris VIII le 3 et le 4 décembre 2004 sur le « Pouvoir d'agir- l'engagement bénévole des étudiants ».
* 52 L'enjeu du colloque organisé par Paris VIII le 3 et 4 décembre 2004 consistait notamment à répondre à la question suivante : « que faire pour que le bénévolat étudiant soit aussi bien considéré par le corps enseignant et les employeurs que les stages professionnels ? ».
* 53 Jacques Godbout, « Le don, la dette et l'identité ».
* 54 Il s'exprimait lors d'une émission « Forum public » diffusée sur Public Sénat.
* 55 L'UNAPEI est une fédération, qui rassemble 750 associations, 62 000 familles, 2 200 établissements et services et 60 000 salariés qui encadrent 180 000 personnes handicapées mentales reçues dans ces structures.
* 56 « Acting together for dignity ».
* 57 La Tribune Fonda d'octobre 2004.
* 58 Espace 19 est une association de services, organisée dans le 19e arrondissement de Paris.
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